Depuis l’âge de 18 ans la peinture est un besoin, je ne peux vivre sans peindre ! C’est un métier difficile, où il faut du courage pour remuer des idées, c’est un travail de solitude où, au fil des années, se noue le besoin d’être confronté au regard des autres.
La peinture c’est essayer de sortir de moi ce qu’il a de plus authentique : cela se passe de mon imaginaire à mon vécu, aux chocs visuels ; j’aime le travail des grands maitres que j’interroge et regarde souvent.
La peinture dans « l’acte », c’est aussi une forme de liberté, on peut tout tenter sur la toile blanche, il faut seulement oser. Bien sûr il y a les errances et les doutes inhérents à tout acte créateur, mais aussi les pulsions de vie qui nous poussent au désir permanent de retrouver l’atelier.
Du midi, j’ai gardé le goût des couleurs, l’intensité des contrastes, la lumière qui claque, le bleu intense de la mer. J’aime les espaces de l’imaginaire qui font rêver, cet espace temps si cher à Proust qui nous anime de la naissance à la mort ; la nuit devant la mer et les étoiles j’ai toujours tenté de penser : çà s’arrête où ? L’infini, c’est quoi ? Je n’ai jamais pu trouver de réponse, je continue à rêver…
Bien sûr je m’investis davantage dans le travail abstrait, par le temps que j’y consacre et la grandeur des formats. Ma formation classique m’a donné le goût pour l’observation du réel, pour sa richesse et sa diversité inépuisables. Ces deux tendances s’imbriquent et se complètent, l’une enrichissant l’autre.